mercredi 21 mai 2025

Psychologues : fin de l'obligation de prescription médicale préalable et 12 séances remboursées au lieu de huit


Un décret vient de bouleverser les modalités de prise en charge des séances d'accompagnement psychologique. Ce texte, très attendu par les professionnels de santé et les assurés sociaux, simplifie considérablement l'accès aux psychologues en supprimant l'obligation d'une prescription médicale préalable et en augmentant le nombre de séances remboursées.

La fin du parcours du combattant pour consulter un psychologue

La mesure phare de ce nouveau décret est l'abolition de la condition préalable d'adressage par un médecin, une sage-femme ou un professionnel de santé de la médecine scolaire. Jusqu'à présent, pour bénéficier d'un remboursement de leurs séances avec un psychologue, les patients devaient impérativement obtenir une prescription médicale. Cette contrainte était souvent perçue comme un obstacle, retardant l'accès aux soins et complexifiant le parcours des personnes en souffrance psychique. Désormais, chaque assuré social pourra consulter un psychologue directement, sans passer par l'étape du médecin prescripteur.

Cette suppression s'inscrit dans une volonté de fluidifier l'accès aux soins psychologiques, reconnaissant l'importance d'une intervention rapide face aux problématiques de santé mentale. Elle permet aux patients de gagner en autonomie et de consulter un professionnel de santé mentale dès qu'ils en ressentent le besoin, sans la lourdeur administrative d'une étape supplémentaire.

Douze séances remboursées annuellement au lieu de huit

Autre changement notable et très attendu : le nombre de séances pouvant être prises en charge annuellement passe de huit à douze. Cette augmentation significative offre un cadre d'accompagnement plus étendu et plus adapté à la diversité des besoins psychologiques. Huit séances étaient souvent jugées insuffisantes pour un travail thérapeutique en profondeur, notamment pour des problématiques complexes ou chroniques. Le passage à douze séances permettra un suivi plus régulier et une meilleure efficacité de la prise en charge.

Par contre, la séance consacrée à l'entretien d'évaluation ne peut plus faire l'objet d'une tarification différente de celle d'une séance de suivi.

Communication et coordination des soins : Le rôle du médecin traitant maintenu

Bien que le décret supprime la nécessité d'un adressage préalable, il n'élimine pas complètement la coordination des soins. En particulier, il prévoit toujours que l'entretien d'évaluation et la dernière séance de suivi puissent donner lieu à un échange écrit entre le psychologue et un médecin, mais uniquement désormais avoir obtenu l'accord du patient, et uniquement avec le médecin traitant ou, le cas échéant, à un médecin impliqué dans sa prise en charge,

Enfin, la disposition selon laquelle "à l'issue de la dernière séance, le psychologue mentionne dans le courrier destiné au médecin s'il estime qu'un suivi psychologique est toujours nécessaire", est supprimée.

Entrée en vigueur

Ces nouvelles dispositions sont entrées en vigueur le 15 mai 2025.

Source : Décret n° 2025-424 du 13 mai 2025 et arrêté de même date (J.O. du 15).